Candide Fiche de lecture + chapitre 1 معلومات مهمة + الفصل الأول
Candide
Fiche de lecture + le premier chapitre
Qu’est-ce que ‘’Candide
ou l’Optimisme’’?
C’est une œuvre
littéraire de 30 chapitres. Il s’agit d’un conte philosophique écrit par
Voltaire. Il est publié en 1759 (18e s).
C’est qui
Voltaire ?
C’est un
écrivain français né en 1694 et mort en 1778 à Paris. C’est l’un des philosophes
des Lumières.
Il écrit pour
critiquer et dénoncer plusieurs choses.
Il s’oppose à
la philosophie de Leibniz
Il a d’autres
écrits comme Zadig et La mort de César.
Qu’est ce que le conte philosophique ?
C’est un genre
littéraire apparu au XVIIIe siècle. C’est une récit fictif produit par l'auteur
dans le but de peindre une critique de la société.
Il commence par
un formule de début (il y avait une fois) et se termine avec une morale (une
sagesse)
Voltaire a
recours au récit imaginaire véhiculé par le conte pour transmettre des idées et
des concepts à portée philosophique.
Quels sont les
personnages principaux de ce récit ?
·
Candide:
Héros doué, généreux sensible, mais naïf.
·
Pangloss:
Il professe la philosophie optimiste de Leibniz.
·
Cunégonde:
Jeune baronne belle, aimée de Candide.
·
Martin:
Philosophe pessimiste.
·
Cacambo:
Valet de Candide.
·
La
vieille: princesse devenue servante.
Où se déroulent
les événements de l’histoire ?
Dans plusieurs
endroits dans le monde (l’Europe, l’Afrique, l’Amérique du sud) les personnages
se déplacent continuellement.
Que dénonce et
critique Voltaire ?
la Noblesse, La
guerre, l’esclavage, les maladies vénériennes, la religion et l’église
chrétiennes, l’intolérance…
CHAPITRE PREMIER
COMMENT CANDIDE FUT ÉLEVÉ DANS UN BEAU CHÂTEAU, ET COMMENT IL FUT CHASSÉ
D'ICELUI
Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de
Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les moeurs les
plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez
droit, avec l'esprit le plus simple ; c'est, je crois, pour cette raison
qu'on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu'il
était fils de la soeur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme
du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait
pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre
généalogique avait été perdu par l'injure du temps.
Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la
Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle
même était ornée d'une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours
composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses
piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils
l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes.
Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres,
s'attirait par là une très grande considération, et faisait les honneurs de la
maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa fille
Cunégonde, âgée de dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse,
appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le
précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait
ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère.
Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait
admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur
des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des
châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.
« Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être
autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement
pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des
lunettes, aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées
pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées
pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un très
beau château ; le plus grand baron de la province doit être le mieux
logé ; et, les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc
toute l'année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont
dit une sottise ; il fallait dire que tout est au mieux. »
Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment ; car
il trouvait Mlle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu'il ne prît jamais la
hardiesse de le lui dire. Il concluait qu'après le bonheur d'être né baron de
Thunder-ten-tronckh, le second degré de bonheur était d'être Mlle
Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le
quatrième, d'entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province,
et par conséquent de toute la terre.
Un jour, Cunégonde, en se promenant auprès du
château, dans le petit bois qu’on appelait parc, vit entre des broussailles le
docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de
chambre de sa mère, petite brune très-jolie et très-docile. Comme Mlle Cunégonde avait beaucoup de disposition pour
les sciences, elle observa, sans souffler, les expériences réitérées dont elle
fut témoin ; elle vit clairement la raison suffisante du
docteur, les effets et les causes, et s’en retourna tout agitée, toute pensive,
toute remplie du désir d’être savante, songeant qu’elle pourrait bien être la
raison suffisante du jeune Candide, qui pouvait aussi être la sienne.
Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit ;
Candide rougit aussi. Elle lui dit bonjour d’une voix entrecoupée ; et
Candide lui parla sans savoir ce qu’il disait. Le lendemain, après le dîner,
comme on sortait de table, Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un
paravent ; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa ;
elle lui prit innocemment la main ; le jeune homme baisa innocemment la
main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute
particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s’enflammèrent,
leurs genoux tremblèrent, leurs mains s’égarèrent. M. le baron de
Thunder-ten-tronckh passa auprès du paravent, et, voyant cette cause et cet
effet, chassa Candide du château à grands coups de pied dans le derrière.
Cunégonde s’évanouit : elle fut souffletée par madame la baronne dès
qu’elle fut revenue à elle-même ; et tout fut consterné dans le plus beau
et le plus agréable des châteaux possibles.
Merci
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